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Passer en bio

Agriculteurs, transformateurs, distributeurs, chercheurs et citoyens pour un avenir meilleur en bio

ADBIO®

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La bio, de quoi parle-t-on ?

La bio est un signe officiel de qualité (SIQO Signe d'Identification de la Qualité et de l'Origine) européen, garanti et reconnu par l'Etat comme faisant référence à des normes élevées de respect de l'environnement et du bien-être animal.

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Image : ADBIO

Comme les autres signes officiels de qualité, sa construction émane de la démarche collective et volontaire de producteurs qui fixent des conditions de production strictes validées par les états membres. Les conditions de production mais aussi de transformation et de distribution sont fixées par un règlement harmonisé entre les pays membres de l'Europe depuis le 24 juin 1991 (Règlement (CEE) n° 2092/91). Ce règlement a connu plusieurs révisions, dont la dernière en 2022. 

La certification bio concerne des produits alimentaires dont la qualité est garantie par des contrôles réguliers de la part d'organismes indépendants agréés par l'Etat.

 

Dans le paysage des labels et des certifications, la bio est le seul mode de production qui est à la fois :

- Cultivé sans chimie et sans OGM

- Régi par les mêmes règles pour l'ensemble des pays de l'Europe

- Contrôlé par un organisme indépendant à toutes les étapes d'élaboration du produit alimentaire : production, transformation, distribution.

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Des ressources pour aller plus loin :
Voir notre page spéciale
Réglementation et démarches

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Quelle place pour la bio dans l'agriculture française ?

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Avec un triplement des surfaces en bio au cours des dix dernières années, la dynamique de développement est importante.

Ces chiffres encourageants doivent toutefois être nuancés par la part relative de la bio dans l'agriculture en face de l'urgence des enjeux environnementaux qui appellent une véritable mutation agricole.

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Source : Agence BIO 2024

L'importante médiatisation de la bio, ses soutiens mais aussi la publicité faite par ses détracteurs ont tendance à maximiser son importance dans l'opinion publique, occultant qu'avec un dixième seulement des surfaces agricoles françaises en bio, 90% des surfaces agricoles françaises reçoivent encore régulièrement des produits chimiques. En considérant que les surfaces conventionnelles produisent davantage de rendement que les surfaces bio, ce sont donc plus de 90% des produits alimentaires produits et distribués en France qui reçoivent des produits chimiques au cours de leur cycle de production mais aussi de transformation, ou de stockage.

On considère qu'il faut atteindre 20% pour sortir de la confidentialité et entrer dans la norme, ce qui signifie que la bio n'a pas encore atteint un niveau suffisant pour être considérée comme une norme de production.

Ces chiffres montrent à quel point il est nécessaire de poursuivre activement le développement de la bio en France, en particulier dans les productions qui mobilisent d'importantes surfaces.

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Des ressources pour aller plus loin :
Pour une simple réflexion, un échange ou pour un diagnostic personnalisé, adressez-vous à nos référents compétents en demandant un rdv à
ADBIO

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Pourquoi passer en bio ?

Il existe de nombreuses raisons de passer en bio et toutes ont un intérêt pour répondre aux grands enjeux de notre temps, mais il y a surtout de nombreuses trajectoires possibles pour réaliser une transition vers la bio, toutes doivent être respectées et accompagnées

Passer en bio pour répondre aux grands enjeux des territoires

Le sujet bio est pertinent pour répondre à de nombreux enjeux dont certains sont de première urgence : qu'il s'agisse de restaurer la qualité de l'eau et des milieux aquatiques ou encore la biodiversité animale, végétale, aquatique et terrestre, ou qu'il s'agisse de développer une économie locale sans mettre en péril les ressources ni la santé des populations en répondant au défi climatique, la bio arrive d'emblée comme une agriculture pertinente.

La place de la bio dans un scénario prospectif : AFTERRE 2050

Les experts de Solagro ont travaillé à élaborer un scénario qui réponde aux grands défis du temps en déterminant quels types d'agriculture pouvait répondre à tous les enjeux à la fois : nourrir les hommes, lutter contre le changement climatique, améliorer le revenu des agriculteurs, restaurer les écosystèmes, fournir de nouvelles productions et de nouveaux services, intégrer le bien-être animal, garantir la qualité des produits, améliorer la santé des consommateurs, offrir saveurs, terroirs et paysages ... le tout en solidarité avec le reste du monde.

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Pour réaliser le scénario, Solagro a fait l'hypothèse de combiner audacieusement l'ensemble des objectifs, en posant quelques partis pris :

- Plutôt que d'inventer de nouveaux systèmes de production, ils ont choisi de généraliser les systèmes agricoles existants et considérés comme les plus performants pour répondre aux objectifs. 

- Ils n'ont pas conçu un scénario de rupture mais ont plutôt imaginé un continuum de rythme sur la base de l'évolution plus ou moins rapide des systèmes existants.

- Ils ont introduit plusieurs variantes selon les potentialités agronomiques : agroforesterie, cultures associées ...

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Les conclusions du scénario AFTERRE 2050:

- L’agriculture conventionnelle laisse la place progressivement à l’agriculture raisonnée, pour disparaître vers 2030. En parallèle, la production intégrée ou l’agriculture biologique progressent pour représenter 90 % des surfaces cultivées en 2050.

Si l'on veut une agriculture capable à la fois de nourrir les hommes, lutter contre le changement climatique, améliorer le revenu des agriculteurs, restaurer les écosystèmes, fournir de nouvelles productions et de nouveaux services, intégrer le bien-être animal, garantir la qualité des produits, améliorer la santé des consommateurs, offrir saveurs, terroirs et paysages ... le tout en solidarité avec le reste du monde, la moitié de la production agricole doit être conduite en agriculture biologique (l'autre moitié en systèmes intégrés).

Source : Solagro AFTERRE 2050

Pour réaliser le scénario, Solagro a considéré une évolution du régime alimentaire vers des aliments moins carnés notamment, et davantage de protéines végétales, l'évolution des systèmes et des pratiques agricoles, sans renoncer à l'import-export avec le reste du monde et en préservant l'usage du foncier agricole.

Des ressources pour aller plus loin :
Scénario
AFTERRE 2050

Passer en bio par projet personnel

De la santé à l'image du métier, il y a de nombreuses raisons personnelles de passer en bio et chaque situation est unique. Si certaines dominent, plusieurs raisons co-existent en général. 

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Passer en bio pour raison technique

 La bio est souvent considérée comme génératrice de nouveaux défis techniques et agronomiques, mais elle permet parfois de contourner certaines contraintes techniques.
Pour citer quelques exemples :

- En offrant des débouchés à des cultures spéciales bien adaptées à certains sols complexes ou qui doivent être conduites sur des terroirs à enjeu (Aire d'Alimentation de Captage, Natura 2000...), la bio peut permettre de faire entrer dans la rotation des cultures d'intérêt environnemental, agronomique ou économique qui ne trouveraient tout simplement pas d'acheteur conventionnel.

- L'éviction de produits curatifs chimiques en bio et le choix limité des solutions de rattrapage en cas de maladies ou de ravageurs pousse les producteurs bio à ne rien tenir pour acquis et à rassembler systématiquement un ensemble de conditions préventives de protection des cultures ou des animaux d'élevage. Les productions bio ont ainsi proportionnellement moins besoin du pulvérisateur ou du vétérinaire et sont souvent plus résilientes en cas d'accident climatique ou sanitaire. Il arrive que certaines cultures à risques sont parfois détruites avant la récolte, mais elles sont généralement compensées par des productions de rattrapage qui ont été anticipées. Cette anticipation, la qualité et la fréquence des observations et du suivi, indispensables en bio, encouragent les producteurs qui font le choix de s'y engager à sécuriser techniquement leur système.

- Le coût très élevé des intrants bio rend les productions bio directement dépendantes de la fertilité des sols sur lesquels ils poussent. La gestion de la fertilité des sols devient alors un enjeu crucial qui incite les producteurs à investir dans les pratiques favorables à l'humification des sols. Sur des sols à faible potentiel agronomique en particulier, les pratiques bio favorisent la stabilité des rendements et leur pérennisation , c'est alors un bon moyen de les valoriser. 
 

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Passer en bio pour raison économique

L'argument économique est souvent un atout pour le passage en bio. Non pas que l'agriculture biologique soit plus aidée que l'agriculture conventionnelle car en moyenne leur taux d'aides par exploitation est comparable, mais parce que le revenu se construit sur des critères moins aléatoires, plus constants

- Les rendements sont inférieurs, de moitié environ en céréales, mais ils s'approchent de ceux du conventionnel en élevage ou dans certaines productions végétales et les productions bio valorisent particulièrement bien les sols à faible potentiel agronomique. Avec des prix de marché supérieurs et des coûts de production inférieurs et maîtrisés, les revenus sont plus stables et l'argument sérénité se retrouve souvent dans les témoignages de producteurs.

- La gestion du risque est mieux anticipée en bio, on ne peut pas travailler à flux tendu car les solutions de rattrapage des accidents de production sont rares, couteuses et peu efficaces.
Devant les incertitudes du marché alimentaire en général et des aléas techniques et climatiques de plus en plus fréquents, on observe la montée en puissance de l'intérêt de certains producteurs pour cette anticipation des risques qui sécurise globalement leur exploitation.                                                  

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Passer en bio pour raison de santé

 Il n'est pas rare que les raisons de santé soient évoquées par les agriculteurs qui passent en bio, à la suite de problèmes de santé pour eux-mêmes ou des proches, des collègues, ou par soin pour autrui. Au delà de ne pas ajouter pas de produits chimiques à la pollution ambiante, la bio a ainsi un intérêt pour les agriculteurs eux-mêmes : l'usage des produits chimiques est à l'origine de nombreuses maladies professionnelles des agriculteurs et leurs familles qui sont les premières victimes de leurs usages.

Passer en bio pour raison sociale et sociétale  (et beaucoup d'autres raisons ...)

Le regard des voisins, des amis hors du monde agricole, de l'opinion publique en général via la presse ou les médias est pénible pour les agriculteurs conventionnels chaque fois qu'ils pulvérisent un produit de traitement ou qu'ils appliquent un engrais sur leurs cultures. Certains vivent cette pression sociétale plus ou moins difficilement et c'est un argument qui peut les faire considérer un passage en agriculture biologique.   
Que cette question soit mineure ou majeure dans la décision de passage en bio, elle fait toujours partie des éléments déclencheurs  dans les témoignages d'agriculteurs.

                    
Le passage en bio est souvent lié à la question du sens du métier. Il serait inexact de croire que le sens du métier se construit identiquement pour tous les producteurs, car les agriculteurs ont des profils sociologiques très différents, les uns sont de tendance personnelle plutôt prudente, les autres sont plutôt entreprenants, certains attachent beaucoup d'importance au regard de leurs pairs, d'autres y sont moins sensibles et sont même à l'aise dans des pratiques en rupture avec les pratiques usuelles, bref chacun a sa manière d'évoluer dans ses choix et ses orientations.
Mais il reste vrai que toute la profession fait aujourd'hui face à de nouveaux challenges écologiques, économiques et sociaux. Il existe aujourd'hui des filières organisées dans pratiquement toutes les productions, une infrastructure d'équipements, de formations et de techniciens capables d'accompagner leur cheminement et de répondre à leurs besoins. Les producteurs ont désormais un vaste choix de productions et de modes de commercialisations envisageables, certains combinent d'ailleurs avantageusement plusieurs formats.  
Mais quelle que soit la forme d'exploitation bio qui leur convienne, beaucoup d'agriculteurs bio font référence à la manière dont le passage en bio leur a donné l'occasion de questionner le sens de leur métier et de trouver un format adapté à leur profil en donnant un nouveau souffle à leur projet professionnel et personnel.

Des ressources pour aller plus loin :
Pour une simple réflexion, un échange ou pour un diagnostic personnalisé, adressez-vous à nos référents compétents en demandant un rdv à
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Quelles aides pour passer en bio ?

Les agriculteurs bio peuvent bénéficier de plusieurs aides pour soutenir leur activité. Certaines sont réservées aux exploitations certifiées en agriculture biologique c’est-à-dire ayant notifié leur activité auprès de l’Agence Bio et souscrit un engagement de contrôle de leurs pratiques auprès de l’Organisme Certificateur agréé de leur choix. D'autres aides plus classiques sont accessibles aux producteurs en réflexion vers la bio en attendant qu'ils aient franchi le pas de la certification. La plupart de ces aides sont délivrées via la Politique agricole Commune (PAC), et certaines sont cumulables sous certaines conditions.  Mais les aides conversion ne sont pas les seules aides que les producteurs en chemin vers la bio peuvent solliciter ; d'autres aides, cumulables ou pas, soutiennent leur activité ; elles sont nombreuses et comprendre celles qu'on peut solliciter n'est pas toujours facile. ADBIO® a consacré une page spéciale aux aides mobilisables pour un projet bio et vous guide pour vous aider à vous y repérer (veuillez cliquer sur le lien ci-après).

Des ressources pour aller plus loin : Voir notre page spéciale Les aides bio

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